Nous nous sommes retrouvés au café ce matin avec Michel. Nous avons plusieurs choses à discuter à propos de la préparation des diverses interventions que nous allons faire cette semaine dans le cadre du festival Ritournelles. Ce qui nous préoccupe maintenant c’est particulièrement l’intervention que nous devons faire jeudi après-midi à l’iut Michel de Montaigne à Bordeaux… une intervention dans une journée de réflexion sur les nouvelles formes d’écritures interactives… Ni Michel, ni moi n’avons réellement des choses à raconter, Michel car il ne travaille pas du tout dans cette perspective et moi parce que je n’ai pas envie de faire du flan… de parler de théorie là où il n’y en a pas besoin, de raconter des histoires sur des objets que je crée pour qu’ils soient perçus et non pas réfléchis au travers d’un filtre embobinant… bref, qu’allons nous faire ? J’ai envie de faire une performance, l’idée amuse beaucoup Michel. Nous partons avec l’objectif de mettre en place une petite animation qui expliquerait en quoi, ka.r.a.o.k.e est une oeuvre qui utilise pleinement les nouvelles formes d’écritures interactives…
S’il y a une leçon que je peux tirer de mes expériences d’écritures, de mon travail au fil des années, c’est que l’interactivité se fait plus dans la rencontre, dans la collaboration qu’ailleurs. L’agitation qui s’installe entre Michel et moi a fait le projet, c’est cette interactivité qui porté par des moyens de communication et des outils de capture et de transformation a permis l’écriture de notre oeuvre et son déploiement et ses dépliages… C’est de cela que nous avons envie de parler finalement : de notre rencontre.
Festival Ritournelles, octobre 2006 , Bordeaux ; mes ritournelles ; k.a.r.a.o.k.e : ici, sur flickr, le site web, chez michel….