Cela faisait longtemps que je n’avais pas mis les pieds sereinement dans une forêt. Un peu d’air et de musique, du vert, du vent et plein les yeux et l’envie de faire un film sur chaque coin de la planète, avec ce désir de déplacer ces sensations, de les transformer sans trop les trahir, d’emmener dans une galerie, une salle de projection, quelques minutes de nature, d’images et de sons. A part le projet sur la peinture de Barnett Newman, en ce moment aucun de me films ne parle d’autre chose que de nature. Cette période n’a rien d’écologique, c’est que le paysage, et son abstraction me semble être une forme d’actualité. J’ai la sensation que non seulement c’est ce que j’ai envie de faire mais aussi que c’et ce qu’il faut que je fasse. A chaque exposition que je vois, il manque une dimension picturale, il y a trop de choses intellectuelles où l’image n’est plus qu’un support à la déviation mentale. J’ai envie de revoir des choses qui me touchent physiquement. Les gens ont besoin de moins penser.