Je vous invite à lire le très bel article sept poème spour l’oreille sur le disque à surveiller de près, à punir parfois.
« [...] Fruit d’un travail de plusieurs années entre le plasticien des textes et le plasticien des sons, l’ensemble de ces sept pièces développe une atmosphère de cinéma, présentant comme les bandes-son d’autant de courts-métrages originaux, auxquelles l’imagination de l’auditeur-lecteur s’attache puissamment. Le disque est en effet à écouter pour lui-même, quoiqu’inséré non dans un boîtier mais dans un joli livre plus grand que lui et bien en mains. Et dans ce livre, le texte bellement imprimé est à suivre paisiblement de l’oeil, comme on se servirait, par ailleurs, d’un livret. Sous-titrage, si l’on veut.
[...]
Outre le texte, composé donc davantage pour transporter que pour déranger (mètres contenus, refrains bienvenus), on notera que prise de son et mixage en studio n’ont rien de hâtif. [...] La musique électronique de Jacques Perconte (qui intervient par ailleurs sur d’autres supports électroniques, visuels notamment) mesure son efficacité à la sobriété des moyens choisis (au sein d’un organum quasi illimité).
Un bonheur de poésie sonore, qui pourrait passer pour une initiation au genre. »
Jean-Marie Perret, « Didier Arnaudet et Jacques Perconte, sept poèmes pour l’oreille », Noir sans sucre, Bleu de paille, échos du Café littéraire de la rue Saint-Germain