Au départ, ClaireM était un projet assez simple : l’histoire d’une petite fille et des sentiments qui la lie à  son père. avec le temps finalement l’idée du film s’est avérée insuffisante pour réellement exprimer ce que je voulais. Il s’agissait de se concentrer sur la réalité des choses : tout est potentiellement là . les sentiments qu’éprouvent les gens ne sont pas systématiquement exprimés. la vie est une gestion de son être, on n’exprime pas tout le temps sa peine par exemple, si l’on veut que les choses aillent mieux, la peine ou la douleur deviennent des maux en puissance et non plus réellement exportés dans la présence. L’image qu nous renvoyons et que nous construisons est potentiellement nous, elle est ce que nous décidons de montrer. Cette volonté n’efface en rien la potentialité des alternatives. C’est là  qu’est apparue évident le parallèles avec les images numériques. contrairement à  un support fixe, l’image lue ne se compose pas d’éléments verticaux ou horizontaux uniques, elle est composée à  partir d’éléments discontinus et l’algorithme qui fabrique l’image ordonne et donne à  voir. En gros, l’image numérique est potentiellement la somme de toutes les alternatives qui lui sont possible. Le parallèle avec l’homme me plait. Ecrire Claire, c’est chercher cette poésie dans la vibration numérique. Comment l’expliquer ?