l’espace d’un pont
entre toi et moi
i’m ready
what do we try to do first ?
les questions en vrac et sans points d’interrogation ni tiré.
qu’as tu envie de voir. de dire. et qu’ais je envie de voir. et qu’ais je envie de dire. qu’est ce que nous devons penser de ça. qui je suis vraiment. et toi. Patati patata. ou est ce que se font les choses. qu est ce que nous devons faire alors. et pourquoi. pour moi. pour toi. pour qui. est ce que tout cela est vrai. ne serait ce pas simplement une histoire de chatouilles. pourquoi moi. pourquoi toi. et comment faire tout ça. quand. pendant combien de temps. jusqu’ou. à quelle degré. Et puis d’où. d’ici et maintenant. ou en sommes nous.
suite et fin à la fin.
i ‘m not scared
i hope so, i’m here with u
i know
Un lundi avec toi m’a laissé plein de sable dans le dos. Après quelques kilomètres dans le noir à te bercer de chants yougoslaves et autres comptines dans des langues que je ne connais pas, j’ai commencé à me poser des questions sur ces ponts, qu’est ce que c’est ? Qu’est-ce que nous nous sommes mis à appeler des ponts ? Je me rappelle être en train de faire le pitre avec cette envie indomptable de t’enterrer… Après quelques poignées de sable j’ai commencé à te creuser sous le bras puis une fois de l’autre côté, j’ai attaqué dans le trou et tu as creusé à ton tour pour me rejoindre et puis dans ton dos…Et on s’est laissé emporter à commenter cette détente comme une partie de baise (c’est peut-être un peu de ma faute). Mais c’est là que c’est. On a construit une interface complètement décalée : une espèce de pont qui permet de passer à côté. Si on analyse ce pont, on verra vraiment ce que l’on était en train de faire et qui faisait quoi. Dans une histoire entre deux personnes, quelles qu’elles soient, on voit se créer des jeux.
On va donc construire des ponts et jouer avec. Ou est ce qu’on est sur le pont ? De toute façon on s’entend toujours parce que l’on ne parle que de systèmes de communications complexes, de jeux de situations plus ou moins mises en scènes. On joue de plus en plus. Mais on joue à quoi ?
Imagine un pont immense ou le temps et l’espace sont séparés. Plusieurs espaces, un seul temps. On ne partage qu’un espace, est-ce réellement celui ou l’on évolue dans le temps ? On se parle et on se comprend, mais on est peut-être très loin, on ne voit pas si l’autre est près, mais on le sent. C’est une métaphore de je ne sais quoi qui fait que cela se passe. Bien je pense, mais quoi ? Ensemble en tout cas.
Les ponts peuvent être des ensembles de ponts, peut-on établir une cartographie de ces espaces de communication ouverts et fermés entre deux personnes ? Qui les ouvre, qui les gère ? Quand on rêve et que l’on voit l’autre, est-ce que c’est lui ? Quand on pense, quand on lit, quand on voit de loin, de près, quand on sent, quand on touche, quand on entend, quand on oublie, quand on parle de… Ou sommes nous et avec qui ?
Qui est-ce que tu vois ? Moi ou bien une image, est ce que tu crois que je te vois ? Pourquoi tu serais un arrache-coeur ? Pourquoi recules- tu ? Et moi qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce qui me plait chez toi ? Et toi ? Pourquoi tu travailles avec moi ? Tu sais ou tu veux aller ? Moi je suis prêt à tout mettre en danger, je ne sais pas si je sais ce que je suis en train de faire, mais en tout cas, comme toi, je reconnais ce mélange d’attirance et de crainte que ça procure et cela ne trompe pas.
Nos histoires. Ou est-ce qu’on va les mettre dans tout ça ? C’est un des ponts sur lesquels on se croise depuis quelques temps déjà , chacun avance à son tour et l’autre le regarde. C’est de là qu’on part.
Quelle forme peut représenter un état de cette relation sans cesse en mouvement ? Peut-on envisager de la fermer dans un lapse de temps, le répéter pour définir des zones d’études, et servir des résultats pour fabriquer une carte ?
Un pont sur une carte c’est deux traits. Qui se souvient des ponts qu’il a traversé lors de ces voyages ? Ce qui important dans le pont, ce n’est pas sa forme, mais ce qu’il permet : de relier, de franchir, d’éviter, d’aller plus vite, de voir des choses… de s’arrêter et de regarder en bas, d’avoir le vertige, de se jeter dans le vide, de disparaître.
Est-ce que cela peut être dangereux de faire ça ? Avec quoi on joue ? Intéressant ? Je ne sais pas. Le résultat sera un portrait, l’abstraction d’une relation dans le temps, parce que je que je cherche ici, ce n’est pas de construire un objet d’étude pour obtenir quelque réponse, mais d’écrire une histoire qui sera illisible et si vraie ou l’on se souviendra de quelques moments, des espaces qui automatiquement apparaîtront comme des images émergentes de ce fatras de signes et l’on oubliera ces quelques lettres qui se sont vite posées par la tel ou tel jour. Une histoire avec toi et moi.
suite et fin.
ou est ce que je suis. est ce que j’ai envie de rire. pourquoi je n’aurai pas envie de rire. et toi. est ce que j’ai envie de jouer. pourquoi tu n’aurais pas envie de jouer. qui c’est à coté. est ce que je glisse. ou est le monstre. est ce que c’est une histoire de temps. d’espace. de couleur. De cul. de chi. de quoi. de rien. à combien. est ce qu’on s’entend bien. est ce que c’est bien. que puis je pour vous mademoiselle. faut il que je ne voit que le ciel. et la terre ou est elle. dans les yeux. ailleurs. est ce le contraire. autre chose. quand. la nuit. pourquoi elle revient des fois.
fin a suivre.
» De toutes façons, moi c’est jusqu’au bout tant pis si ça casse au moins y a pas de regrets juste des souvenirs, des sédiments de mémoire, une nouvelle configuration » m’as tu dis /
Et après ?
Qu’est ce qu’on fera ?
On sera ou ?
Combien de temps cela va-t’il durer ?
Jusqu’ou ?
A Chi ?
Ce sera nous ?
Toi ou moi ?
Et toi.
Des souvenirs, c’est ça le cinéma. Ce sont des souvenirs, une image est un souvenir, tu n’es pas une image. Moi non plus, je ne pense pas. Peut-être qu’on écrit un film, un livre ou quelque chose qui raconte une histoire, pourquoi pas un conte, c’est beau un conte, on ne doit rien laisser s’échapper de cette expérience. Qui sait cela pourrait être un beau film. Le tien ?
« je trouve ca énorme, ça me fait flipper que ça se matérailise mais comme tu dismaintenant on fait plus comme si »