par Guillaume Colboc, le 08 décembre 1999
Se promener. Prendre son temps. Voilà ce que Jacques Perconte nous offre avec promenade, son court métrage. Il nous offre du temps. Le temps de prendre conscience de l’instant présent. Construit comme un triptyque, ces trois promenades nous emmènent dans trois univers différents où les couleurs et les sons apparaissent, disparaissent et se mélangent. Jacques nous force à rentrer dans son univers, et a prendre le temps. Le temps d’observer ces trois femmes qui se promènent dans notre vie : plus le film se déroule et plus les formes et les sons se simplifient. Nous avançons dans le film de la même manière qu’il nous est difficile d’aller nous promener. D’abord un peu réticent d’y aller, nous finissons par ne plus vouloir en sortir: La difficulté avec laquelle nous allons nous promener n’a d’égal que la peine que nous avons à la terminer. Ainsi, la première promenade est sombre et nous torture l’esprit. La seconde se laisse plus facilement apprécier et la dernière enfin nous envahi de bonheur et de soulagement : Le jour s’est levé et une belle femme se balade sans soucis, dans un univers tant familier et paisible, la mer. A l’image d’une balade, ce film se déroule lentement. Une lenteur entrecoupé par un ciel nuageux, que le soleil à du mal à percer. Un ciel qui nous ramène peut être à la réalité : une réalité sombre et mystérieuse. Ce court métrage très recherché serait presque comme une peinture, devant laquelle nous pourrions rester éternellement à apprécier et observer chaque ‟ coup de pinceaux ”.