Promenade c’est trois petits espaces. Un de une minute puis un de deux et un de trois. Trois moments entrecoupés de vide et de plein qui explosent l’objet pour le réunifier dans sa totalité.
promenades
Voilà les trois petites histoires que je raconte, trois moments qui se placent dans des temporalités simples.
| Première. (vert)
Il fait presque nuit. Elle est au pied de la dune de Pyla et commence à l’escalader par une face moins abrupte que celle réservée aux touristes. Elle monte doucement et se prend au vent. Il souffle assez fort, se saisit de ces cheveux, les emporte dans sa solitude. La dune est presque déserte. Elle marche quelques instants à son sommet puis suit une crête de sable vers la descente, se dirigeant vers la plage. Elle fait maintenant face au soleil, qui lui embrasse le visage puis le corps tout entier, poussant les teintes sombres dans son dos et les projetant sur le sable. Elle court vers l’eau, se défait des ses chaussures et baigne ses pieds le long du coucher de soleil. Elle disparaît doucement.
| Seconde. (rouge)
Bordeaux, sur les quais. Il y a assez peu de voitures, il est très tard. Il pleut. Elle marche toute seule, doucement le long de ces routes ouvertes à la pénombre. Elle regarde ce qui l’entoure, laisse sa main glisser sur ces matières, se promène sans but parmi ces éléments. La matière se fond doucement dans la peinture. Elle rentre dans l’image. Elle me regarde la filmer, elle se laisse guider simplement jusqu’à ce que je lui dise que c’est fini et que c’était très bien.
| Troisième. (bleu)
Au bord de la mer, pas très loin de là où ont commencé les promenades, on se balade et on discute. Tout est lisse et doux, gris et bleu dans ces images de douceur et de jeu. cinéma.